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vendredi 21 février 2020
Périodicité des relevés

Libellules exuvies larves
Périodes de vol

     La périodicité des relevés est déterminée en fonction de la période de vol de l’ensemble des espèces potentiellement présentes dans un lieu donné. La figure ci-contre illustre d’une part, la courbe moyenne d’activité des adultes de l’ensemble des espèces se développant en plaine au cours de l’année et d’autre part, cinq types de périodes de vol (printanière, estivale, etc.). En altitude, la période de vol se décale plus ou moins selon les conditions biogéographique vers le mois d’août (voir le terme « altitude » dans le glossaire).

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Périodicité des relevés

     Le tableau ci-contre propose, pour les grands types d’habitats aquatiques et terrestres, le nombre et les conditions générales des relevés. Ces informations doivent être adaptées à chaque cas d’étude en fonction de l’objectif ou du cahier des charges mais aussi aux conditions biogéographiques du site d’étude et à la situation météorologique de l’année en cours.

        Trois cas sont figurés :
     L’Inventaire qui constitue le plus souvent la démarche de base, s’effectue en principe sur trois années et consiste à mettre en évidence le cortège odonatologique du milieu en question, par l’observation des adultes et des exuvies, plus rarement des larves (voir définition dans le glossaire). L’inventaire est parfois précédé d’une "expertise préliminaire" (souvent de moins d’une demi journée), qui consiste à déterminer les potentialités du milieu en question (utile pour aller à l’essentiel dans le cas de demandes multiples).
     L’étude consiste, à la suite ou non de l’inventaire, à mettre en place un travail de recherche plus poussé (sur trois ans ou davantage...) que le simple recensement des espèces autochtones pour obtenir des éléments qualitatifs et quantitatifs sur les espèces, mais aussi sur leurs exigences locales vis-à-vis de l’habitat larvaire, afin de déterminer les éventuels dysfonctionnements et d’en proposer si possible les remèdes (l’étude est souvent multidisciplinaire et présente un coût nettement plus élevée).
     Le suivi d’espèce(s) concerne les espèces dites "patrimoniales" : taxons souvent protégés bénéficiant d’un classement européen, national ou régional ou bien concernés par des catégories particulières : Listes Rouges, espèces déterminantes, espèces nationales ou régionales du Plan national d’Actions Odonates, etc., ou tout simplement des espèces que l’on désire suivre pour en préciser le statut exact. Une fois mise(s) en évidence par l’inventaire ou l’étude d’un habitat aquatique, une ou plusieurs espèces font l’objet d’un suivi spécifique de la population sur un rythme à définir (annuellement, tous les deux ans, etc.).

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Exemple d’un complexe d’habitats aquatiques

     Les relevés d’adultes seront réalisés sur le milieu de développement larvaire (probable), soit sur la totalité de l’habitat (mare, suintement, petit bassin...), soit sur un ou plusieurs secteurs (placettes) dans le cas de milieux linéaires (cours d’eau) ou de grande taille (lacs, plans d’eau, etc.). Il est cependant utile de visiter à plusieurs reprises, lors de périodes et conditions optimales, l’ensemble des biotopes (aquatiques mais aussi terrestres) qui composent la zone dans laquelle se trouve le site d’étude : certaines espèces ne font que de brèves apparitions ou bien se tiennent uniquement dans un secteur de la zone étudiée, pas forcément proche de l’eau (suintements, fossés alimentés et autres micro habitats qui passent parfois inaperçus, zones de maturation sexuelle, secteurs territoriaux ne se trouvant pas sur l’eau, etc.). La figure ci-contre illustre très schématiquement quelques facteurs importants influençant d’une manière ou d’une autre la présence de ces insectes dans les milieux typiques (mares, étangs, cours d’eau...) ainsi que quelques micro habitats larvaires pouvant être présents dans l’exemple en question.

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Zones d’activités sexuelles des imagos
     Enfin, sur le milieu aquatique, les mâles des différentes espèces ne sont pas forcément uniformément répartis. Selon leur puissance de vol et de déplacement (notamment Zygoptères et Anisoptères), leurs types d’appétence sexuelle (percheurs et patrouilleurs, etc.), ils se répartissent schématiquement selon une strate plus ou moins élevée par rapport à l’eau (voir figure). A noter également que l’agressivité des mâles (surtout d'Anisoptères) vis-à-vis de leurs congénères et parfois d’autres espèces, influence leur nombre et leur localisation sur le site.
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