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mardi 1er décembre 2020
Famille des Corduliidae (Anisoptères)

Libellules exuvies larves
Famille des Corduliidae (Anisoptères)

La famille des Corduliidae réunit des espèces inféodées aux eaux courantes mais également stagnantes. Le dimorphisme sexuel est en général peu important. Chez les femelles, l’ovipositeur est vestigial et réduit à une lame vulvaire visible soit latéralement, soit en face ventrale.

En France, cette famille est représentée par quatre genres et par sept espèces et une sous-espèce :

  • Cordulia aenea
  • Epitheca bimaculata
  • Oxygastra curtisii
  • Somatochlora alpestris
  • Somatochlora arctica
  • Somatochlora flavomaculata
  • Somatochlora metallica metallica
  • Somatochlora metallica meridionalis

Les représentants de cette famille se reconnaissent notamment par l’ensemble des caractères suivants :

  • taille moyenne (envergure généralement inférieure à 7,5 cm) ;
  • les yeux, volumineux, se rejoignant sur le dessus de la tête ;
  • synthorax en général vert métallique, parfois avec des tâches jaunes sur les cotés ;
  • abdomen vert métallique ou bronzé avec parfois des taches jaunes latérales ou dorsales.
  • Vol puissant et vif, les individus se posent assez rarement (patrouilleurs).

La reconnaissance des représentants de cette famille est parfois délicate notamment pour les femelles.

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Cordulia aenea (L.,1758)

Espèce présente dans de nombreux départements mais paraît plus rare ou absente dans l’Ouest et le Sud du pays.

Les larves se développent essentiellement dans les eaux stagnantes de diverses natures comme les étangs, les annexes des cours d’eau, les tourbières. En Île-de-France, elle semble aimer particulièrement les milieux aquatiques forestiers ensoleillés, au moins partiellement, deux à trois heures dans la journée.

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Epitheca bimaculata (Charpentier, 1825)

Cette espèce dont les imagos sont souvent difficilement détectables sur ses habitats larvaires, est répertoriée de l’Est et du Centre du pays ; elle paraît absente dans le Sud.

Les larves affectionnent les eaux stagnantes acides ou non, généralement bien ensoleillées parfois en milieux boisés comme les étangs ouverts et forestiers, les étangs à sphaignes, les gravières, etc., en plaine jusqu’en moyenne altitude.

Espèce à suivi prioritaire

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Oxygastra curtisii (Dale, 1834)

Cette espèce est présente dans de très nombreux départements jusqu’en moyenne altitude, mais elle paraît nettement moins fréquente dans le Nord du Pays.

Les larves se développent dans les eaux courantes et stagnantes ; dans ce dernier cas, souvent alimentées par une nappe fluviale, perchée ou phréatique. L’espèce affectionne semble-t-il les parties calmes des rivières naturelles et des grands cours d’eau bordées par une abondante végétation.

Espèce à suivi prioritaire (N)

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Somatochlora alpestris (Selys, 1840)

Cette espèce boréo-alpine est limitée aux massifs montagneux de l’extrême Est du Pays de 800 d’altitude à plus de 2000 selon la situation.

Les larves se développent dans les eaux stagnantes acides, voire directement dans les sphaignes vivantes (les émergences s’effectuant alors sur ces dernières), un peu comme le fait parfois Libellula quadrimaculata : tourbières à sphaignes et tous autres habitats acides d’altitude (en France).

Espèce à suivi prioritaire

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Somatochlora arctica (Zetterstedt, 1840)

Cette espèce eurosibérienne est présente dans quelques départements de l’Est (Ardennes, Vosges, Jura, Alpes, Massif central…), jusqu’à plus de 2000 m d’altitude.

 Les larves se développent généralement dans les eaux stagnantes acides mais aussi parfois dans des habitats moins caractéristiques (fosses d’exploitations et gouilles des tourbières à sphaignes, mares acides, étangs tourbeux…).

Espèce à suivi prioritaire

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Somatochlora flavomaculata (Vander Linden, 1825)

Cette espèce, au comportement imaginal assez particulier, est présente dans de nombreux départements à l’exception du Sud du pays et du Nord-Ouest. Présente (mais très localisée) en Corse.

Les larves se développent dans les eaux stagnantes eutrophes souvent acides comme les étangs forestiers, les tourbières à sphaignes et leurs micro-annexes, les étangs très végétalisés, les marais et les prairies humides acides ou non, parfois dans les gravières, les bras morts des cours d’eau, etc.

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Somatochlora metallica (Vander Linden, 1825)

La forme nominale (S. metallica metallica), est présente dans de nombreux départements jusqu’à plus de 2000 mètres d’altitude. La sous-espèce S. metallica meridionalis, est connue du Var et de Corse du Sud.

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Somatochlora metallica metallica se développe aussi bien dans les eaux stagnantes que courantes. En plaine, on la rencontre dans les étangs forestiers, les rivières et les ruisseaux. Dans les cours d’eau, on l'observe généralement en secteurs particulièrement ombragés (l’espèce est du reste souvent difficile à détecter dans ce type d’habitats). Les tourbières à sphaignes, leurs annexes et les lacs sont aussi colonisés notamment en altitude.

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La sous-espèce S. metallica meridionalis habite les ruisseaux forestiers de plaine.

Sous-espèce à suivi prioritaire
(ssp. S. m. meridionalis)

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